Bio :

Originaire de Grand-Mère, Christine Berthiaume pratique son métier depuis près de 20 ans. Après des études en arts visuels à Trois-Rivières, elle a fait une technique en photographie au Cégep du Vieux Montréal. Après quelques années passées dans la métropole, le goût du grand air et de la nature a vite fait de la ramener à sa Mauricie natale. C’est en sillonnant les villes et les villages de la région, grâce à des contrats de portraits scolaires, de familles, ou de mariages qu’elle a pu redécouvrir l’ampleur de la beauté des paysages qui l’entourent et parfaire sa technique. Elle travaille également un autre aspect de son inspiration grâce au portrait en studio. Une nouvelle approche du portrait, beaucoup plus intime et minimaliste.

La photographe a réalisé un grand nombre de mandats corporatifs au fil de sa carrière, mais dans les dernières années, elle a manifesté le désir de développer des projets photographiques personnels et artistiques.

Désireuse de s’ancrer dans sa communauté, la photographe pratique son art depuis trois ans dans son studio de création de la Factrie 701. Christine est membre fondatrice et coordonnatrice au sein l’organisme à but non-lucratif. Son immersion dans le monde des arts visuels est pour elle une grande inspiration, et un retour aux sources, puisque ce sont les arts visuels qui l’ont conduit à la photographie. L’aspect organique des arts visuels a sur l’artiste une grande influence, qui ne manquera pas de déteindre sur sa pratique dans les années à venir.

 

Démarche :

En tant que photographe, elle se questionne sur l’influence de l’espace et du temps sur l’humain,  ainsi que l’influence de l’humain sur ces éléments. Elle tente d’exprimer comment l’environnement est un écho à notre propre paysage intérieur, et, inversement. Elle travaille le portrait en immergeant le sujet dans son environnement quotidien pour approfondir sa présence par le paysage. La photographie lui permet aussi une plongée intime au sein d’un territoire intérieur, et d’une temporalité arrêtée, saisie, ralentie, étirée. Depuis peu, elle expérimente le cyanotype. Le travail avec de ce procédé ancien, contraste avec l’époque vertigineuse des technologies, lui permet de ralentir, de désapprendre la vitesse, de se déconnecter, et de se laisser surprendre.

Bien que sa production soit très jeune, et que la transition artistique de sa carrière de photographe est relativement récente, elle est soutenue par 20 ans de pratique photographique professionnelle. Ces années d’expérience en tant que photographe portraitiste, l’ont amenée à voir au-delà des visages. Ses œuvres se veulent une suspension au temps dans la turbulence du monde.